vendredi 29 février 2008

Avachie sur une chaise de cuisine, un mug à moitié rempli de chocolat chaud et la tête renversée en arrière... je m'ennuie. Je ne devrais pas m'ennuyer.
Je devrais travailler comme une acharnée. Mais je sais que j'ai atteint ma limite.
La fatigue mentale me guète, je ne suis pas bien résistante....
Aujourd'hui j'ai encore pleuré. Pleuré comme ça, pleuré pour rien. Juste parce que je me sens désemparée, dépassée par tout. Pleuré d'épuisement peut-être, alors que je prends des vitamines. Je suis rongée de l'intérieur, j'ai l'impression d'être en plein cauchemar, quand on doit s'enfuir, agir vite, mais qu'on en n'a pas la force. Avec un peu de chance, ce n'est qu'un rêve et tout va rentrer facilement dans l'ordre.

Une fois j'ai rêvé que je m'accrochais à une corde dans le vide et qu'au-dessous de moi m'attendaient des crocodiles. Dans mon rêve, j'avais peur de tomber, et tout à coup mon cerveau a pris conscience que ce n'était qu'un rêve : j'ai pensé "je ne peux pas mourir, je ne peux même pas souffrir ! On va voir ce qu'il se passe si je me laisse dévorer !" Et dans mon rêve, j'ai lâché la corde, par défi, juste pour voir comment j'allais continuer mon rêve. Et au moment où le crocodile a refermé sa puissante mâchoire sur ma chair, je me suis réveillée. "Un peu facile !" me suis-je dit, néanmoins bluffée par les mystère du cerveau qui joue avec le conscient et l'inconscient.

Lorsqu'un vieux type qui pouvait être mon père m'a ostensiblement draguée dans un café, m'extorquant mon numéro de téléphone, mon cerveau a dû l'interpréter comme étant un rêve. Lorsqu'il m'a appelée pour m'inviter à déjeuner, c'est mon inconscient qui a accepté. Au fond de moi, quelque chose hurlait "danger !" mais là aussi j'ai lâché la corde au-dessus des crocodiles rien que pour voir ce qui allait se passer. Me mettre dans une situation impossible par simple challenge... Il a fallu que mon cerveau interprète les mots "j'habite dans un appartement où il y a un toubib : il y a beaucoup de passage, vous ne vous ferez pas remarquer" pour que je me réveille.

En ce moment, je n'ai même plus la curiosité de voir comment je vais m'en sortir puisque je connais malheureusement déjà la fin. Je suis allée un peu trop loin, mais ce n'était même pas vraiment exprès : ce n'est plus drôle ! Je ne veux plus rire, je ne veux plus jouer !
Arrêtez !!


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