lundi 27 février 2012

Fonce !

"Alors si je peux me permettre de te donner un conseil c'est : oublie que t'as aucune chance, vas-y, fonce ! On sait jamais, sur un malentendu ça peut marcher." On l'aura reconnue, cette réplique ultra célèbre est tirée des Bronzés font du ski. Ce n'est que très récemment que j'ai pris conscience qu'il fallait décidément que je m'en inspire. Après avoir laissé filer plusieurs fois des coups de cœur par pure timidité ou plus vraisemblablement par complexe d'infériorité, j'en ai marre. J'en ai ma claque de me dénigrer et de me dire que je n'ai aucune chance, que de toute façon c'est perdu d'avance.
Partie au ski avec des amis dont un célibataire prof de sport ultra mignon, je me suis encore une fois effacée, je n'ai fait absolument aucun effort dans mon apparence alors que mes deux amies pourtant non célibataires étaient soigneusement maquillées et pomponnées 24h/24.
Je n'ai pas réussi à être drôle, en plus j'ai fait chier tout le monde à râler parce que j'étais morte de trouille sur les pistes et que je n'osais pas descendre certaines pistes bleues. Je n'ai pas réussi à trouver de sujet de conversation, tout d'un coup je n'avais plus rien à dire.
Bref, au retour je discute avec ma meilleure amie et on parle dudit beau gosse. Je lui avoue que je n'ai pas été indifférente à son charme mais que c'était placer la barre trop haut. "Détrompe-toi" a-t-elle répondu, "t'as une mauvaise image de toi, c'est pas du tout inenvisageable. Tu as tâté le terrain un peu ? Tu sais, si tu attends de te faire draguer tu peux attendre très longtemps..."

Depuis je me répète inlassablement la phrase des Bronzés "Oublie que t'as aucune chance et fonce !". Ceci dit je lui ai parlé vite fait sur facebook, bien décidée cette fois à lui montrer toute la subtilité du mon humour ravageur (...) Mon petit cœur tout palpitant, j'avais en tête toutes les photos de son profil, que je regardais encore et encore tout en me répétant "Sur un malentendu, sur un malentendu...". Bref, j'engage la conversation et là, il reste très poli, très froid et me coupe complètement dans mon élan en m'envoyant gentiment chier avec un "Passe de bonnes fin de vacances alors", terminant ainsi brutalement la pauvre ébauche de conversation que je tentais de mener à bien.
Sur le coup j'étais un peu vexée mais ça m'a quand même fait sourire : au moins le message est clair. Bam dans ta faaaaaaaace ! Même pas un "à bientôt peut-être" (j'en demande trop ?) ou un "à un de ces quatre". En plus la conversation démarrait à peine, je ne m'y attendais absolument pas à celle-là. Encore un "bon, je dois te laisser, à plus !" m'aurait comblée.
Bref, c'est drôle. Me faire envoyer chier ça me fait sourire. Au pire je pourrais dire "je le savais", au mieux "j'aurais tenté".
Enfin, c'est un peu comme sur les pistes de ski, à un moment t'arrêtes juste de réfléchir et tu te dis "Allez, on va dire que je peux le faire et puis au pire je me casse la gueule, j'ai l'air ridicule 5mn et après ça passe..."

Voilà me résolution pour 2012 : arrêter de geindre et y aller.