samedi 24 octobre 2009

Help

Voilà, ça y est, je n'en peux plus. Tout ça car je viens de poster la jenesaiscombient'ième note sur mon boulot. Déjà je saoule toute ma famille avec mes anecdotes, mes problèmes, mes doutes, mes angoisses, puis la deuxième salve est pour mes amis, et enfin la dernière salve pour mes quelques lecteurs. Je suis complètement obsédée par le travail. Non pas par les cours à préparer ni les copies à corriger (ça je m'en fous) mais par les rapports humains, la confrontation permanente avec les mômes, la discipline... J'en rêve la nuit, j'y pense avant de me coucher puis en me levant le matin. A la fin de huit heures de cours j'ai les oreilles qui sifflent. J'ai tellement pris sur moi pendant toute la journée que j'ai accumulé énormément d'énervement et que je n'arrive pas à m'endormir. Je refais le match.
Je n'arrive plus non plus à lire, ce qui me désespère. Je décroche au bout de trois lignes et en arrivant en bas de la page je me rends compte que je n'ai pas enregistré ce que j'ai lu, d'autant plus si le bouquin est un peu chiant. Je suis donc obligée de reposer le bouquin, fermer les yeux et essayer de penser à des choses agréables.

J'ai réglé mon radio-réveil sur Radio Courtoisie car le matin c'est le seul moment de la journée durant lequel je ne me sens pas agressée. Je n'ai plus l'habitude d'entendre des gens parler sans se couper la parole, sur un ton poli et avec un vocabulaire recherché. Ce matin j'ai presque eu les larmes aux yeux lorsque la présentatrice qui parlait d'un "second" roman a rectifié par "deuxième" en évoquant la possibilité de la parution d'une troisième oeuvre. Cela faisait des années que je n'avais plus entendu personne faire la subtile différence entre "second" et "deuxième". Merci à radio courtoisie d'exister.

Pile à l'instant où j'écris je me sens comme une cocotte minute prête à péter. Je suis vraiment en train de devenir dingue et j'ai le pressentiment que ça ne va pas forcément bien finir si je ne trouve pas rapidement un moyen de décompresser. Déjà qu'au départ je ne suis pas la fille la plus équilibrée du monde, toujours à cogiter et à essayer d'analyser le moindre truc. Et à force de se décortiquer soi-même on finit par faire des dégats.
Bon, je vais peut-être aller écouter radio courtoisie ça va me calmer...

lundi 5 octobre 2009

Un clou chasse l'autre

Merci au "Prince des monte-en-l'air" qui a refermé la portière de ma voiture après l'avoir fouillée et qui m'a laissé mes lunettes de soleil et tous mes CD. Merci aussi d'avoir pété la petite vitre côté rétroviseur plutôt que la grande vitre... Merci aussi d"être passé côté passager, ça m'a évité de me blesser avec les morceaux de verre partout. Enfin, merci de ne rien avoir dégradé dans ma voiture, j'ai apprécié...
Merci d'avoir ainsi pimenté ma semaine : je trouvais qu'après m'être fait jeter une cartouche d'encre dessus lundi matin puis voler du matériel de physique dans ma salle mardi il me manquait encore quelque chose mercredi matin. Non vraiment, merci.
Merci aussi à G. Brassens d'avoir accompagné chacun des mes départs de vacances en famille depuis ma plus tendre enfance (ce qui finissait par saouler mes parents qui se demandaient ce qu'une gosse pouvait bien trouver à Brassens "On met la casseeeeeeetteuhh !") qui m'a permis de découvrir dès dix ans des expressions telles que "la Camarde" "Monte-en-l'air" ainsi que des mots dont je ne suis toujours pas sûre de la signification comme "codicille", "tabellion" et j'en passe...

Je ne sais pas si je suis masochiste ou quoi, mais bien souvent je me mets toute seule dans la "merde". Phénomène étrange qui consiste à partir hyper en retard, à moitié consciente du truc. Ainsi mercredi soir, après avoir passé ma journée entre le commissariat et le garagiste, j'avais rencard avec un type que je connais depuis moult années sur le net mais que je n'avais jamais rencontré. Je devais le rejoindre lui et ses potes chez lui pour ensuite bouger sur Paris. Eh bien je me suis inconsciemment débrouillée pour avoir presque une heure de retard. J'ai inconsciemment raté le bus puis me suis perdue puis ai marché 30mn en suivant la ligne de bus... Mais après j'ai compris. J'ai compris que ma manière à moi d'éviter le stress de la rencontre c'était de le camoufler sous l'angoisse d'être en retard. Un clou chasse l'autre comme on dit. Le clou de semaine merdique qui avait à peine commencé a été remplacé dans mon esprit par le clou tout bête de celui de trouver mon chemin. Bien souvent je me suis perdue exprès, par ennui, par défi, par désoeuvrement... Peut-être parce que quand je suis perdue je chasse de mon esprit toutes les préoccupations graves pour ne songer qu'à des petits soucis immédiats et instinctifs : trouver mon chemin, être à l'heure.
Du coup évidemment quand enfin je suis arrivée à destination, j'étais tellement bouleversée et désolée que je ne pensais même plus à autre chose, je m'en foutais de le voir, c'était un pote comme un autre que j'avais fait poireauter. "Salut, ça va ? Désolée pour le retard. Ohlala j'ai eu une semaine de merde je te raconte pas : je me suis fait péter une vitre de la voiture blablabla..."