dimanche 8 juillet 2012

recherche de ressemblances

Cela fait quoi, 4-5 ans que je tiens ce blog. C'est dingue comme le temps passe vite. Je ne sais même plus comment mes premiers lecteurs sont tombés dessus. Maintenant je sais pourquoi il n'est plus lu : je l'ai abandonné pendant un long moment.
Je viens de relire certaines de mes notes et j'avoue que leur "qualité" me surprend, mais on ne peut pas être géniale à chaque fois. N'empêche, j'ai bien fait de conserver ces écrits : cela m'a permis de me rappeler de certaines anecdotes, de quelques réflexions que je me faisais à l'époque. Et surtout avec le recul je peux maintenant dire qu'il y à 2 ans je déprimais carrément : fatigue chronique, apitoiement, résignation... Jeudi soir, en discutant avec 218 de Matt Elliott, je me souviens lui avoir dit "Oh, c'est de la musique vraiment déprimante. Ça aussi c'est déprimant : j'écoute beaucoup de choses tristounettes, d'ailleurs il faudrait quand même que je sorte de cette mélancolie permanente et de tous ces machins déprimants." Comme si je pouvais décider que maintenant ça suffisait, j'en avais fait assez, je m'étais assez détestée, assez vomie, assez auto-dévaluée, assez rabaissée. 
En me regardant ce midi dans le miroir de la salle de sport je me suis dit pour la première fois "ça va". D'accord, je ne suis pas parfaite, j'ai quelques asymétries flagrantes qui me complexent fortement et d'autres défauts mais ça fait aussi mon originalité... Et avec les années je m'aperçois que bien des choses se dégradent encore. Alors il serait enfin temps d'arrêter de se plaindre et de se sentir un peu jolie car à ce rythme-là qu'est-ce que je vais dire dans 20 ans ?
En ce moment, ma meilleure amie d'il y a un an me file entre les doigts, je ne la reconnais plus, elle a quitté son mec et se comporte désormais comme la pire des pétasses allumeuses. Elle a changé sa garde-robe, perdu 10kg, s'est acheté des chaussures à talons vertigineux et ne s'habille plus qu'avec des robes très moulantes et très courtes. De plus, elle enchaîne les sorties à la recherche de coups d'un soir, va picoler et danser jusqu'au bout de la nuit. Alors à côté je complexe, je me dis merde, c'est ça la norme ? Il faut que je me sape comme une pute pour attirer l'attention ? Marre de passer pour la meuf pas fun qui préfère rester chez elle devant la télé que de sortir entre filles.
Heureusement j'ai fait la connaissance d'une autre fille plus dans mon style, celui de la "fille sage mais cool". J'ai donc compris que ça ne servait à rien de changer, que la force c'était de s'assumer tel que l'on est, et si tous les gens autour ne comprennent pas ça ou ne sont pas sur la même longueur d'onde, fuck off, on s'entoure d'autres gens qui nous ressemblent d'avantage.
Chercher des gens qui nous ressemblent plutôt que de chercher à ressembler à des gens, c'est ça avoir de la personnalité !
Et si 218 ne répond pas à mon message (oui car je lui ai finalement écrit à 3h du mat, sur les conseils d'une amie), je ne vais pas en faire une maladie. Et s'il n'est pas du tout intéressé c'est pas grave, je ne vais pas me torturer pour ça. J'aurais essayé, basta !

C'est décidé, à partir de maintenant je vais m'aimer un peu.



218

J'ai revu 218. A un apéro que j'ai organisé chez moi, une sorte de mini crémaillère où heureusement nous ont rejoins une bande d'amis d'une amie, celle chez qui on avait fait cette fameuse soirée déguisée.
On a papoté sur mon balcon, j'avais les pieds nus et trempés car le sol était encore mouillé, l'eau remontait par capillarité le long de mon vieux jean mais je m'en foutais car j'étais déjà bien pompette. On a parlé de drogues, de nos expériences respectives. On a aussi parlé de Brassens, et après je ne me souviens pas. J'ai parlé de Matt Elliott, il a regardé mes CDs, on a parlé de chaîne Hifi et plus personne n'existait autour de nous. Pourtant il devait y en avoir du bruit, vu qu'on était une dizaine dans un 28m² et, tous profs en plus (donc atteints du syndrome "je parle fort sans m'en rendre compte"). Sourire complice de mon amie, elle m'a dit "Je savais qu'il te plairait !"
C'est marrant mais ça faisait longtemps que je n'avais pas parlé avec autant d'aisance à quelqu'un. Quelqu'un dont je me disais "Bordel mais c'est quoi ce look à la con ? C'est quoi cette moustache ?"
Quelqu'un d'original qui cumule de nombreuses qualités : drôle, sportif, bien élevé, guitariste (hey !), décalé, un brin aventurier, ouvert.
Alors POURQUOI, je dis bien POURQUOOOOOOII faut-il toujours que je fasse des rencontres potentiellement intéressantes juste avant de me barrer 2 mois chez mes parents ?! L'autre souci c'est qu'apparemment je ne suis pas la seule à avoir eu un "coup de cœur" car tels étaient les mots exacts de ma collègue d'Anglais quand elle m'a parlé de lui après la soirée pub. Et ça me fait chier d'entrer dans une quelconque compétition.
De toute façon je ne sais même pas si compétition il peut y avoir. Pour l'instant j'attends un signe de sa part. C'est vrai quoi, j'ai fait le premier pas, je l'ai ajouté comme ami sur fb.
Et depuis j'attends. En faisant défiler toutes ses actualités, ses photos, tout en ayant en tête "Mais qui qui qui sont les Snorkys... qui qui qui sont les Snorkys..." je ne sais pas, ça n'a aucun rapport mais ça me trotte dans l'esprit depuis un moment.
En attendant ça ne sert à rien d'entreprendre plus car lui aussi quitte Paris cet été. Donc bon...
Et puis une fois de plus je m'enflamme pour rien.
Et une fois de plus je vais à la chasse et je perds ma place.
Tout ça pourquoi ? Par peur de se ridiculiser ? De se prendre une claque ? De passer pour la nana morte de faim ? De toute façon que puis-je faire, je ne le verrai pas physiquement avant un bon bout de temps, et c'est pas le moment d'envisager un rencard alors que je ne l'ai croisé que 2 fois en tout et pour tout même si on a bien bavardé.
Je pense que je vais attendre en double-file donc. Avec mes warnings. Sans plus.