vendredi 28 juin 2013

Rêves éveillés

Quand je me suis réveillée en sursaut vers 3h du matin, tout était clair dans ma tête.
Je venais de rêver que tout s'expliquait, mon inconscient venait de me donner la solution à tous mes problèmes, et ce, en me rappelant une scène qui s'était déroulée durant mon enfance, avec ma mère et mes 2 sœurs. Sur le coup, ça avait l'air vachement clair, comme un casse-tête qui venait d'être résolu. Je volais et les scènes défilaient en-dessous. A mon réveil il me semblait que la scène clé avait vraiment existé, et je me disais que je devais noter tout ça. Malheureusement la fainéantise m'a rattrapée, je ne me suis pas levée pour chercher de quoi noter et ce matin à 7h15 j'avais tout oublié bien entendu. Par hasard je m'en suis furtivement rappelé dans l'après-midi. Je ne me souviens pas vraiment du rêve mais plutôt de l'évidence des 3h du matin, du "Bon sang mais c'est bien sûr", du "Eureka !" du ouf de soulagement d'avoir enfin compris quelque chose et de l'espoir d'être plus heureuse maintenant qu'un nœud s'était défait quelque part dans ma tête.
Mais ce nœud existait-il vraiment, mon inconscient a-t-il vraiment trouvé une solution à un problème sous-jacent dont je n'avais même pas conscience ou tout cela faisait-il partie de mon rêve ? Vaste question. Toujours est-il qu'une fois encore un rêve m'a procuré un certain répit et c'est pourquoi j'aime tellement mes rêves.

Sinon j'ai encore été victime du "I know it's over, and it never really began, but in my heart it was so real". Ainsi, alors que j'étais en train de tomber amoureuse d'un ami et que je venais de l'avouer à mes amies, d'autres potes (relous) ont monté une vaste comédie qui consistait à faire venir cette personne à mon travail et de la faire passer pour mon mec. Et là, tout le monde se dit "Mais what the fuck ?!"
C'est aussi ce que j'ai pensé en le voyant, puis en le laissant me faire un bisou sur la joue avant de prendre la pochette qu'il me tendait en disant "Tiens, tu as oublié ça en partant ce matin". En un quart de seconde je saisis vaguement le truc et entre dans le jeu, toute contente d'agir comme sa copine : j'étais en train de vivre un doux rêve, en couple pendant quelques minutes. Juste le temps d’atterrir puis d'être confrontée aux autres. Et là, la descente aux enfers : l'incompréhension, l'obligation de me justifier, le sentiment d'avoir été prise pour une marionnette, un instrument d'une vaste comédie dont les tenants et les aboutissants étaient un mystère pour moi. Ah oui, car il paraît que c'était censé être "drôle", le problème c'est que je ne comprenais pas en quoi ça l'était. Et surtout que je l'ai, au final, super mal pris. C'est si drôle que ça de penser que je puisse être avec un mec ? Et si impensable d'envisager que ce pourrait être avec lui ?
En l'espace de quatre heure, je suis passée par toutes les émotions : la joie, l'incompréhension, la honte, la déception puis le désespoir. En quatre heure j'ai pris conscience que j'étais en train de me faire de gros films. On a juste pris un énorme marteau et brisé tous mes rêves en mille morceaux et je vous assure que c'était violent. Une claque, une rupture sans histoire d'amour, c'est quand même exceptionnel !
Après une journée de dépression, aux bords des larmes, je me suis enfin relevée, j'ai eu le courage de leur en vouloir et de m'exprimer. Et depuis ça va beaucoup mieux. Un mal pour un bien.
Et maintenant qu'il n'y a plus grand chose d’ambigu entre mon "ami" et moi, je peux enfin me lâcher, et s'il voit enfin que je suis une fille formidable et qu'il est en train de passer à côté de quelque chose de cool, il vaudrait mieux qu'il rampe à mes pieds histoire de se faire pardonner de cette blague de merde.

Comme quoi en matière de rêves, il vaut mieux laisser la nuit se charger d'écrire les scénarios.