lundi 5 octobre 2009

Un clou chasse l'autre

Merci au "Prince des monte-en-l'air" qui a refermé la portière de ma voiture après l'avoir fouillée et qui m'a laissé mes lunettes de soleil et tous mes CD. Merci aussi d'avoir pété la petite vitre côté rétroviseur plutôt que la grande vitre... Merci aussi d"être passé côté passager, ça m'a évité de me blesser avec les morceaux de verre partout. Enfin, merci de ne rien avoir dégradé dans ma voiture, j'ai apprécié...
Merci d'avoir ainsi pimenté ma semaine : je trouvais qu'après m'être fait jeter une cartouche d'encre dessus lundi matin puis voler du matériel de physique dans ma salle mardi il me manquait encore quelque chose mercredi matin. Non vraiment, merci.
Merci aussi à G. Brassens d'avoir accompagné chacun des mes départs de vacances en famille depuis ma plus tendre enfance (ce qui finissait par saouler mes parents qui se demandaient ce qu'une gosse pouvait bien trouver à Brassens "On met la casseeeeeeetteuhh !") qui m'a permis de découvrir dès dix ans des expressions telles que "la Camarde" "Monte-en-l'air" ainsi que des mots dont je ne suis toujours pas sûre de la signification comme "codicille", "tabellion" et j'en passe...

Je ne sais pas si je suis masochiste ou quoi, mais bien souvent je me mets toute seule dans la "merde". Phénomène étrange qui consiste à partir hyper en retard, à moitié consciente du truc. Ainsi mercredi soir, après avoir passé ma journée entre le commissariat et le garagiste, j'avais rencard avec un type que je connais depuis moult années sur le net mais que je n'avais jamais rencontré. Je devais le rejoindre lui et ses potes chez lui pour ensuite bouger sur Paris. Eh bien je me suis inconsciemment débrouillée pour avoir presque une heure de retard. J'ai inconsciemment raté le bus puis me suis perdue puis ai marché 30mn en suivant la ligne de bus... Mais après j'ai compris. J'ai compris que ma manière à moi d'éviter le stress de la rencontre c'était de le camoufler sous l'angoisse d'être en retard. Un clou chasse l'autre comme on dit. Le clou de semaine merdique qui avait à peine commencé a été remplacé dans mon esprit par le clou tout bête de celui de trouver mon chemin. Bien souvent je me suis perdue exprès, par ennui, par défi, par désoeuvrement... Peut-être parce que quand je suis perdue je chasse de mon esprit toutes les préoccupations graves pour ne songer qu'à des petits soucis immédiats et instinctifs : trouver mon chemin, être à l'heure.
Du coup évidemment quand enfin je suis arrivée à destination, j'étais tellement bouleversée et désolée que je ne pensais même plus à autre chose, je m'en foutais de le voir, c'était un pote comme un autre que j'avais fait poireauter. "Salut, ça va ? Désolée pour le retard. Ohlala j'ai eu une semaine de merde je te raconte pas : je me suis fait péter une vitre de la voiture blablabla..."

2 commentaires:

WaXou a dit…

En tous cas, chapeau pour la sincérité.
Lorsqu'on prend l'habitude de se saboter soi même, il faut une certaine dose d'envie de vivre pour oser se l'avouer.

[note to self] si un jour je me décide à l'inviter pour une rencontre, se débrouiller pour lui faire éviter tout trajet en bus :)

Monday Morning a dit…

J'ai eu de la chance sur ce coup-là, j'ai eu un éclair de lucidité quand je me suis rendu compte que finalement ça m'arrangeait bien d'être dans un état "second" (c'est-à-dire obnubilée par l'angoisse du retard). Bien souvent je constate que je me débrouille pour tout faire à l'arrache, dans le stress et la panique alors j'essaye de comprendre pourquoi...ce qui n'est pas facile. La prochaine étape c'est d'arrêter de vivre ainsi, mais c'est mal barré pour l'instant.

Hey, même sans bus mon inconscient maléfique est capable de trouver quelque chose pour me retarder. Mon imagination est sans limites.... ;)