jeudi 22 avril 2010

Soirée de merde

Ça y est il est 2h du matin et je viens de tomber par terre en essayant de m'asseoir sur un siège. Je commence à envisager de prendre un taxi pour rentrer. Je ne me sens pas très bien, ma copine se fout de ma gueule "ouah la chute !". Je m'en veux. Une fois de plus je m'étais dit que je ne rentrerai pas tard, que je serai raisonnable et je me suis encore fait piéger. Tout est allé un peu vite. La rouquine de la dernière fois m'arrache ma pince à cheveux, foutant en l'air mon pseudo chignon, puis bien plus tard dans la soirée elle me renversera ostensiblement tout son verre dans le décolleté. Me voilà obligée de lui emprunter un T-shirt Kookaï à dentelles complètement transparent. Mais pourquoi fait-elle ça ? Je pense que c'est parce qu'une fois de plus j'ai été cataloguée comme la nana coincée qu'il faut absolument décoincer en lui infligeant le bizutage classique de base. Fonctionnaire en plus. Quelle misère.
Mais je m'entends bien avec un de ses potes qui est célibataire. Donc tout n'est pas noir. Soirée débauche, une fille qui vient de se faire larguer tente d'allumer un autre mec. Et tout ça dans un studio de 26m². Puis soudain, basculement, Monday Morning est de retour, je me détache alors de la réalité et observe mon environnement d'un regard extérieur, ne parlez plus à B. elle n'est plus là. J'observe ledit pote célibataire en train de danser avec la rouquine puis avec ma copine. Soupir. Je fais le tour de la table, ceci a pris entre 5 secondes et 15 minutes, je ne m'en rappelle plus, à la recherche d'une bouteille à finir pendant que tout le monde flirte. Les fesses sur le matelas, je m'occupe du chien. J'entends une voix d'homme "tu as l'air toute nostalgique, comme ça, à caresser le chien" mais je ne me souviens pas de son visage. Je pense à Louis Garrel appuyé sur le toit d'un taxi et répondant "Je suis très mélancolique" à la question "ça va ?". Puis j'enlève mes chaussures et me fout sous la couverture. Ma copine me rejoint pas très loin, puis ledit mec célibataire vient se mettre entre nous. Sauf qu'évidemment c'est vers ma copine qu'il se tourne. Quant à moi, je me tourne vers le mur et soupire une dernière fois tout en me battant pour récupérer un peu de couverture. Tout ce que j'aurai gagné de cette soirée, en lot de consolation, c'est le numéro de mon futur dealer.
Le lendemain, après une nuit très courte à quatre ou cinq dans un lit, dont un ronfleur, je rentre par le métro de 7h30 du matin, complètement fracassée, croisant le regard des gens frais et pomponnés qui vont travailler. Moi je suis en vacances, j'ai 24 ans aujourd'hui, je suis prof et je vous emmerde !


1 commentaire:

D. a dit…

Quand je bossais la nuit, j'adorais ça prendre le métro pour rentrer me coucher alors que les autres allaient bosser. C'est jouissif !