lundi 28 juin 2010

Fantasme de vacances

Une collègue et néanmoins amie pour qui l'arrivée avec son copain (lui aussi prof) en banlieue parisienne a été un traumatisme a rapidement demandé sa mutation dans l'académie de Dijon (rêvant de nature, d'une maison avec son amoureux et d'espaces verts où promener son chien), mutation qu'elle a obtenue grâce à son Pacs. Seulement depuis elle s'est fait des amis ici, elle s'est habituée à nos élèves un peu chiants, elle a pris goût à la folle vie parisienne, et surtout, elle est en train de se séparer de son homme. Résultat, elle se retrouve à devoir déménager toute seule dans une ville où elle ne connaît personne, condamnée à être remplaçante un peu partout (c'est très difficile d'obtenir un poste fixe dans un établissement de nos jours). C'est ainsi qu'hier elle regardait à contrecœur les annonces de locations de studios à Dijon. Comme elle m'en parlait, j'en ai profité pour comparer les tarifs à Paris, et de fil en aiguille j'ai changé les critères jusqu'à aller vers mon ancien fantasme : un logement au sud de la France. Je le vois très bien : une cuisine avec terrasse exposée à l'ouest, un salon exposé au sud et une chambre à l'est. Le soleil qui entre à travers des volets. Dehors, des "ksss ksss ksss ksss ksss", des herbes hautes qui me feront éternuer en été, le vent qui transporte des odeurs de lavande, la plage à moins d'une heure de route...
Déjà petite j'étais émue par cette chanson de Nougaro "Tu verras tu verras tu l'auras ta maison avec des tuiles bleues". A l'époque cela me semblait possible, du moins pas totalement improbable mais malheureusement maintenant c'est devenu plus que compromis. Ou alors comme tout le monde, je fais le choix de tout recommencer à zéro ailleurs : "all-in". Elle aura intérêt à être belle cette maison...

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