vendredi 22 juillet 2011

droit au bonheur ?

"Non, dis-je d'une traite. Merci. Une soirée avec vous ? Je ne peux rien imaginer de pire."
Il hoche la tête, regarde ses pieds. Puis il descend les marches de la véranda.
"Je regrette." La portière de sa voiture est restée ouverte. "C'est ce que j'étais venu dire. Eh bien c'est fait."
Je suis debout sur la véranda et j'écoute les bruits du soir, le crissement du gravier sous les pas de Stuart, les chiens qui vont et viennent dans le demi-jour. Je pense à Charles Gray, à qui je dois le premier et unique baiser de mon existence. Je me rappelle comment je l'avais repoussé, avec le sentiment confus que ce baiser ne m'était pas destiné.
Stuart entre dans la voiture et la portière claque. La vitre est descendue. Mais il garde les yeux baissés.
Je lance : "Laissez-moi une minute, je vais passer un pull !"

Kathryn Stockett - La couleur des sentiments


"Tu as droit au bonheur tu sais"
Un récent ami, sur un ton un peu ironique. S'il savait.....

C'est promis, la prochaine fois je ne laisserai pas le bonheur foutre le camp, ou plutôt j'essayerai de ne pas lui tourner le dos, mieux encore, je tenterai de ne pas le dégager à grands coups de pieds au cul. En attendant il y a du boulot.
Un p'tit SMS ? "Salut, quoi de neuf ?" ou "Pas de nouvelles, bonne nouvelle ?" -Pfff n'importe quoi, cette naïveté débile franchement, à moins qu'il soit capable de saisir le 20è degré.- "Heyyyyy ! Alors dis-moi, t'as pécho ?" -grrrrr- "Salut ! Dis-moi, est-ce que c'est la peine que j'avance mon retour à Paris ou alors je peux aller siffler là-haut sur les collines alsaciennes ?" -j'aime bien mais la référence est moyenne quand même-.
Bon j'en ai marre. "Salut ! Eh oui, c'est encore moi, la meuf naïve, héhé... Comment ça va ? Tu as le droit de ne pas répondre mais c'est inutile de le préciser car je viens de me rendre compte que ça fait dix jours que j'attends une réponse. T'ES MORT OU QUOI BORDEL ?!!"

Ahlala... snif.

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