lundi 1 septembre 2008

Vidée

Je suis vidée, lessivée, crevée, tout ce que vous voulez, tout ce qui rime avec "prérentrée".
Il faut dire que c'était pas très malin de faire la nouba deux jours de suite avant la rentrée à l'IUFM samedi matin. Je l'avais prévu le coup du "je ne m'y éterniserai pas" qui finit en "j'ai fait la fermeture du bar". Mais lorsqu'on m'a vue me battre contre la machine à café à 8h15 du matin, les yeux plissés en couinant "putaiiiin j'comprends rien, comment ça marche cette merde, bordel, kess qui faut faire pour avoir un cafééé bordeleuh !" j'ai compris qu'il fallait que je me repose avant de perdre totalement la face.
D'autant que ce café était vital pour moi, celui qui allait, je l'espérais, m'ôter définitivement l'arrière goût de la bière que j'avais eu tant de mal à finir la nuit dernière. La fameuse bière de trop, celle dont on sait en la commandant qu'on fait une terrible erreur, celle qui fait qu'on n'est pas vraiment fraîche et pimpante le lendemain (à moins que ce soient les cinq autres verres d'avant...)
Lire la critique du concert dans le journal, se souvenir vaguement qu'on y était, se souvenir surtout que machin m'a renversé de la bière dessus dans les toilettes.

Ce matin j'avais ma prérentrée dans le collège où je suis affectée en tant que stagiaire de physique-chimie. Comme dans mon cauchemar, je me suis totalement égarée sur la route. J'ai demandé mon chemin deux fois, j'ai foncé à 70 km/h dans les villages, j'ai téléphoné au collège tout en conduisant pour signaler que je suis un gros boulet qui arrive déjà en retard le premier jour, et pour demander accessoirement à la secrétaire de m'indiquer la route... J'ai fait crisser les pneus dans le parking et j'ai couru dans la cour pour débouler en trombe dans la salle de réunion, serrer la pogne du principal adjoint tandis que de grosses gouttes de sueur perlaient sur mon front. Plus ça va et plus je suis bordélique et irresponsable.
Mon bureau est un chantier pas possible où trainent des dizaines de papier qu'il faudrait que je remplisse, des post-it de toutes les couleurs, des documents, des prospectus, des feuillets, des fiches, des pochettes, de la paperasse enfin.

Je suis submergée.

1 commentaire:

postmodernism a dit…

on est 2, submergée je veux dire...
c vrai que ton college c'est pas super facile à trouver si tu connais pas la route....
bon courage