mercredi 29 octobre 2008

A Paris

Et toujours cette eau qui ruisselle dans le caniveau. Où qu'on marche dans Paris, j'ai remarqué que les bouches d'égout vomissent de l'eau qui finit toujours par couler à flots dans les rues. Il ne pleut pas particulièrement, pourtant il y a toujours de l'eau qui dévale le long des trottoirs sans qu'on sache trop d'où elle vient. C'est comme les tickets de métro par terre, on dirait que la seule végétation qui pousse comme rien sur le bitume c'est des tickets de métro usagés. Et F. qui râle toujours, elle ne sait faire que ça, se plaindre et ronchonner. Emmitouflée dans ma parka molletonnée bien chaude, je commence à avoir des doutes quant à l'étanchéité de mes chaussures, subissant déjà les désagréables conséquences de la remontée par capillarité de l'eau du caniveau le long de mon pantalon. Et pourtant on n'a à peine honte, ma parka énorme et moi, bien que faisant tache au milieu des bobos parisiens branchés. Je n'avais encore jamais réalisé à quel point les bottes-collants-veste courte en laine-queue de cheval-frange en diagonale étaient à la mode cette année. Alors je suis peut-être totalement ringarde avec mon pantalon au-dessus de mes chaussures et ma parka-bibendum, mais au moins ça tient chaud...
F. est malade, pourtant on arpente toujours les rues dans le froid à la recherche d'un endroit où se poser bar dessus-bras dessous. Enfin, on retrouve son copain devant l'Opéra et on marche jusqu'aux Halles ; eux main dans la main, moi mains dans le froid. Je commence à en avoir assez de perpétuellement tenir la chandelle, ras le bol du déguisement de cowboy solitaire qui me colle à la peau.
F. tousse et moi j'éternue. On me souhaite, merci. En général, après "à tes souhaits" vient "à tes amours" mais je n'éternue jamais deux fois de suite.


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