dimanche 13 juillet 2008

Cauchemar

Gare de l'est, métro, hôtel, pizza, hôtel, dodo.

Petit déjeuner, révisions, salade, café serré, RER, réunion au lycée, RER, sandwich, hôtel, révisions.... pas de dodo.

C'est là que ça se corse. La pire nuit de ma vie. Un véritable cauchemar. Quoique pour cauchemarder, il faut déjà dormir. Et ce n'était pas mon cas.
Pourtant, je n'avais pas l'impression d'être stressée. Mais il est 23h et je n'ai pas sommeil. Puis il est minuit et je n'ai toujours pas sommeil. Là je commence à m'énerver, je me vois déjà fatiguée pour mon épreuve du lendemain. J'allume la télé, il est 01h, puis 02h. J'éteins la télé et me concentre sur la fatigue. J'essaye de contrôler mon cerveau, de lui faire croire que je suis épuisée. Je suis tellement aux aguets, prête à sauter sur la moindre envie de dormir que je finis par être totalement à cran. La situation devient de plus en plus critique. Ma montre indique 3h du matin et mes yeux refusent à présent de se fermer.
Je me lève du lit, vais à la fenêtre, replonge sous les draps, cherche la position la plus propice à l'endormissement, ne bouge plus et attends. Il est maintenant 3h30. Je tente de contrôler mes pensées, de me forcer à rêver. J'invente donc des histoires invraisemblables, espérant que mon cerveau se croira dans un rêve et que mon inconscient prendra le relai. En vain...

D'habitude, il suffit que je fer
me les yeux pour m'enfoncer, mais là c'est inutile. Alors je guète le rêve, je guète le passage à l'autre monde, j'essaye de lâcher prise, mais c'est un cercle vicieux que de penser "ne pense plus à rien".
Il est 4h00 du matin et je n'ai toujours pas dormi la moindre minute. J'ai entrepris de m'auto-endormir et c'est un cuisant échec : j'en suis arrivée à me caresser moi-même la tête et les cheveux et murmurant "chu
uuuut" mais mes paupières se soulèvent toutes seules. Je me relève donc, à la recherche de mon foulard que je noue autour de mon visage pour me bander les yeux, me préparant pour un Colin-Maillard avec mon pote le sommeil.
Ça y est, il est 4h30. Je sais pertinemment que je suis incapable de décaler mon rythme et que quoiqu'il arrive je me réveillerai entre 07h et 08h le lendemain... Je prends conscience que "le lendemain" c'est dans trois heures. Prise de colère, je me dis "ça suffit maintenant ! Tu vas t'endormir oui ou merde ?!". J'ôte mon bandeau des yeux, il me gène, et pousse de gros soupirs entre deux bâillements
. Je regrette de ne pas avoir emporté de somnifère, et encore plus d'avoir pris un café dans l'après-midi. J'enfonce avec désespoir mon visage dans l'oreiller, me tourne et retourne dans le lit, m'interdisant à partir de cet instant de regarder l'heure.
Je suis frustrée, je sais que ça ne sert à rien d'attendre qu'il se passe quelque chose, pourtant je ne peux m'empêcher d'être aux aguets.


Ce fut une nuit épouvantable, flottant entre deux états, le conscient à la recherche désespérée de l'inconscient. Je me réveillerai le lendemain à 7h30, aurai mon épreuve à 15h, épreuve que je planterai lamentablement, offrirai un spectacle pitoyable et donnant l'image d'une candidate confuse, bafouillante, hésitante, presque au bord des larmes devant un jury n'arrivant pas à me faire dire ce que je sais, car dans cet état je ne saurai malheureusement plus rien.

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