lundi 25 février 2008

Ces soirées-là

Dans ces soirées là, on rentre du ciné, on mange une soupe, et on boit chacun une bouteille de rouge.

On finit par regarder la télé : y a Babel qui passe sur Canal +

On se passe le sachet de Bretzels qu'on grignote entre deux rasades.

Dans ces soirées, on est vautré sur le canap' et une fois le film fini, on regarde l'heure et après un bref regard vers l'autre, on conclue qu'il est encore trop tôt pour aller se coucher. Alors on zappe.
Sur Planète il y a un documentaire sur le pénis. C'est marrant, on se moque des gens qui parlent sérieusement du phallus tout puissant des hommes. On en profite pour mater la bite d'Iggy Pop qu'il avait l'habitude d'exhiber lors de ses concerts.

On finit par sa chercher autre chose à boire. Y a bien quelqu'un qui aura ramené des saloperies pour se faire des cocktails.


Et puis on se lève, j'ai la tête qui tourne. La bouteille vide de rouge en main, je fais quelques pas dans le couloir puis je me vautre sur le carrelage. On rigole.

Dans ces soirées, on pue la vinasse. On se fout au pieu et on a le hoquet. Finalement, on se relève.
Dans ces soirées, on n'arrive pas à atteindre à t
emps la cuvette des toilettes. Dans ces soirées, le parquet est taché, le papier peint arrosé de traînées rouges. C'est dégueulasse.
Dans ces soirées, quelqu'un finit par vomir dans le lavabo.

Après, on ne se souvient pas de tout, quand on prend sa douche, on découvre qu'on a des phrases écrites sur les cuisses, des dessins au stylo sur le bras...
Je fais du café.
Au fur et à mesure que j'émerge, je me rends
compte des dégâts. Les trainées et les éclaboussures refont surface en même temps que mon cerveau sort du mode veille. A chaque minute qui passe, ma tête est de moins en moins embrumée et les taches se dévoilent.

J'ai des bleus sur les genoux, je ne sais même plus pourquoi. Je crois que je me suis vautrée sur le carrelage à un moment...
Faudra changer le papier peint, et ça pue dans u
n coin de la chambre.

Puis on boit de l'eau, et on se reprend une cuite dans la gueule. Quand le bus prend des virages je me sens mal.

Ces soirées là sont malsaines, et à chaque fois on se dit que cette fois, c'était la dernière.

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